VMC dans un immeuble collectif : le guide complet

La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) est l’un des éléments essentiels à prendre en compte dans un immeuble collectif. Elle permet de renouveler l’air intérieur et de contrôler l’humidité. Mais quel type de VMC faut-il installer ? Comment la mettre en place ? Quel prix faut-il prévoir ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la VMC dans un immeuble collectif.

La VMC, comment ça marche ?

La VMC, ou Ventilation Mécanique Contrôlée, est un dispositif qui assure la circulation et le renouvellement de l’air à l’intérieur d’un espace clos. Elle permet d’expulser l’air vicié et l’humidité tout en introduisant de l’air frais, contribuant ainsi à maintenir une bonne qualité d’air. Une bonne ventilation est donc indispensable pour éviter les problèmes de condensation ou de moisissures liés à une humidité excessive.

Dans le contexte d’un immeuble ou d’une copropriété, une VMC est d’autant plus importante que les logements modernes sont de mieux en mieux isolés. Les systèmes de ventilation sont même devenus obligatoires à partir des années 80 dans les nouvelles constructions. Si votre immeuble a été construit après, il en est forcément équipé. 

Réglementation et obligations légales dans un immeuble collectif

La mise en place d’une VMC n’est pas seulement une question de confort ou de santé, c’est aussi une obligation légale. Depuis l’arrêté du 24 mars 1982, la ventilation générale et permanente des logements est imposée par la loi. Ceci vise à garantir un renouvellement suffisant de l’air à l’intérieur des logements pour prévenir les risques sanitaires liés à une mauvaise qualité de l’air.

RT 2012 : une VMC simple flux suffit

La réglementation thermique 2012 (RT 2012) a renforcé l’obligation d’installation d’une VMC dans les nouvelles constructions. Cette réglementation vise à améliorer la performance énergétique des bâtiments et à réduire leur impact environnemental. Elle impose notamment l’installation d’une VMC pour garantir une ventilation efficace et contrôlée. Mais jusqu’ici, une ventilation simple flux était suffisante.

RE2020 : la VMC double flux conseillée

Plus récemment, la réglementation environnementale 2020 (RE2020) a pris le relais de la RT 2012. Elle prévoit que les bâtiments neufs doivent générer plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Bien que la RE2020 ne modifie pas fondamentalement les obligations en matière de ventilation, elle encourage l’utilisation de systèmes de ventilation plus performants et plus économes en énergie, tels que la VMC double flux.

L’entretien de la VMC dans un immeuble collectif 

En ce qui concerne la maintenance de la VMC en copropriété, l’entretien annuel est obligatoire pour les VMC raccordées à un appareil à gaz, comme le stipule l’arrêté du 25 avril 1985. Pour les autres types de VMC, bien que l’entretien annuel ne soit pas légalement obligatoire, il est fortement recommandé pour assurer le bon fonctionnement du système et prévenir les risques d’incendie.

Choix du type de VMC pour une copropriété

Il existe différents types de VMC, et le choix du système le plus approprié dépendra des spécificités de l’immeuble et des attentes en matière de rendement et d’économies d’énergie.

La VMC simple flux

La VMC simple flux est un système de ventilation qui fonctionne grâce à un extracteur qui expulse l’air de l’intérieur vers l’extérieur, provoquant ainsi une dépression qui fait entrer de l’air extérieur dans le bâtiment. Ce système est peu coûteux et nécessite peu d’entretien, mais il fonctionne en continu et ne tient pas compte des conditions climatiques.

Il existe deux types de VMC simple flux :

  • La VMC simple flux autoreglable : Le débit d’air est constant, ce qui peut entraîner un sur-renouvellement de l’air et donc une déperdition de chaleur.
  • La VMC simple flux hygroreglable : Le débit d’air est modulé en fonction du taux d’humidité dans la pièce, ce qui permet de renouveler l’air uniquement lorsque cela est nécessaire.

La VMC double flux

La VMC double flux est un système plus complexe qui fonctionne avec deux réseaux de ventilation, un pour l’entrée d’air et un autre pour la sortie. Ce système permet de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air entrant, ce qui réduit les déperditions de chaleur et permet de réaliser des économies d’énergie. Toutefois, en raison de la double ventilation, la consommation énergétique de la VMC double flux est plus importante que celle d’une VMC simple flux.

La VMC gaz

La VMC gaz est une variante de la VMC simple flux qui permet d’expulser l’air vicié du logement ainsi que les produits de combustion des appareils à gaz. Ce système comporte plus d’équipements que les VMC traditionnelles pour assurer la sécurité des occupants de l’immeuble. L’entretien annuel de la VMC gaz est obligatoire et doit être réalisé par un professionnel.

Installation d’une VMC dans un immeuble

L’installation d’une VMC dans un immeuble nécessite une réflexion approfondie et une planification minutieuse. Voici quelques points à considérer.

Dans un immeuble neuf

Dans le cadre des nouvelles constructions, l’installation d’une VMC est rendue obligatoire par la réglementation thermique RT 2012 et la réglementation environnementale RE2020. Ces réglementations visent à améliorer la performance énergétique des bâtiments et à réduire leur impact environnemental.

L’installation d’une VMC dans un immeuble neuf doit donc être envisagée dès la phase de conception du bâtiment pour assurer une bonne étanchéité de l’enveloppe du bâtiment et éviter les ponts thermiques et les fuites d’air.

Dans un immeuble ancien

Dans le cas des immeubles anciens, l’installation d’une VMC peut se révéler plus complexe. Si aucun réseau de ventilation n’est déjà présent, l’installation d’une VMC peut nécessiter des travaux importants pour permettre le passage des gaines de ventilation.

Si une VMC simple flux est déjà présente, le passage à une VMC double flux peut ne pas être possible par manque de place ou être trop onéreux. Dans ce cas, une VMC simple flux hygroréglable, qui permet de réaliser de réelles économies d’énergie pour un investissement plus raisonnable, peut être une bonne alternative.

Dans les appartements

Dans certains cas, un immeuble collectif peut être dépourvu de VMC et la copropriété ne souhaite pas en installer. Dans ce cas, il est possible d’installer une VMC à titre individuel dans chaque appartement.

Cependant, cette solution nécessite une étude préalable pour s’assurer que l’installation est techniquement possible et qu’elle respecte les normes en vigueur. Il est également important de prendre en compte les éventuelles nuisances sonores que peut générer l’installation d’une VMC.

Prévoir une rénovation thermique du bâtiment 

Quel que soit le type de bâtiment, l’installation d’une VMC doit toujours être précédée de travaux de rénovation thermique pour assurer une bonne étanchéité du bâtiment. De plus, le choix du lieu d’installation du ou des caissons doit tenir compte de l’environnement de l’immeuble afin de ne pas créer de nuisances sonores, tant pour les copropriétaires que pour le proche voisinage.

L’entretien de la VMC en copropriété

Pour rester en bon état de fonctionnement, une VMC doit faire l’objet d’un entretien régulier. Il est important pour assurer un renouvellement efficace de l’air, prévenir les nuisances telles que les moisissures, les mauvaises odeurs, l’humidité, et protéger la santé des occupants. Dans un immeuble collectif, c’est une responsabilité partagée entre la copropriété et les résidents individuels. 

L’entretien du système collectif de VMC

La copropriété est en charge de l’entretien des éléments de la VMC situés dans les parties communes, mais aussi de certains éléments situés en partie privative. Un contrôle régulier du système de ventilation est une obligation légale pour les gestionnaires de copropriété. De plus, un nettoyage complet du réseau de VMC est recommandé tous les cinq ans.

Pour les immeubles collectifs, des règles plus strictes ont été imposées pour la VMC gaz. Un contrôle annuel des éléments du système de ventilation, des débits et pressions d’air, ainsi que la vacuité des réseaux est obligatoire. En cas de non-conformité, un nettoyage doit être effectué rapidement. Tous les cinq ans, un nettoyage exhaustif de la VMC Gaz doit être réalisé.

L’entretien individuel de la VMC dans les appartements

Les résidents individuels ont également un rôle à jouer dans l’entretien de la VMC. Ils doivent être conscients de l’obligation d’entretenir la VMC de leur appartement pour le confort et la sécurité de tous. Cela inclut le nettoyage des entrées d’air et des bouches d’extraction situées dans leur logement.

Choisir un professionnel pour l’entretien

Il est essentiel de faire appel à un spécialiste des systèmes de ventilation pour l’entretien de la VMC. Un professionnel saura diagnostiquer l’installation et intervenir de manière adaptée pour le nettoyage de la VMC. Il fournira également un rapport détaillé et documenté de son intervention, assurant une parfaite traçabilité.

Coûts d’installation et d’entretien de la VMC

Le coût d’installation d’une VMC dépend du type de système choisi, de la taille de l’immeuble et du nombre de logements. Il est également nécessaire de prendre en compte les coûts d’entretien, qui comprennent le remplacement des filtres, le nettoyage des caissons et des conduits, ainsi que le réglage du système.

Pour une VMC simple flux, le coût d’installation hors conduits peut varier entre 400 et 1 200 € TTC, selon que le système est autoreglable ou hygroreglable. Pour une VMC double flux, le coût d’installation peut aller de 3 000 à 15 000 € TTC, en fonction du type de système (statique ou thermodynamique).

Concernant l’entretien, le budget à prévoir se situe autour de 20 € TTC par filtre pour une VMC double flux (à changer tous les six mois), et entre 150 et 200 € TTC par caisson. Le coût du ramonage des colonnes peut varier entre 120 et 300 € TTC, en fonction du nombre d’étages.

Réduction des coûts de maintenance de la VMC

Il existe plusieurs moyens de réduire les coûts de maintenance de la VMC. Tout d’abord, il est important de réaliser un entretien régulier du système pour éviter les dysfonctionnements et les pannes qui pourraient entraîner des coûts de réparation plus élevés.

De plus, l’utilisation d’une VMC hygroreglable peut permettre de réaliser des économies d’énergie en adaptant le renouvellement de l’air aux besoins réels du logement. Enfin, il est possible de bénéficier de différentes aides financières pour l’installation ou la rénovation d’une VMC, comme l’éco-prêt à taux zéro ou les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH).

Vos questions sur le fonctionnement de la VMC dans un immeuble 🏢

Où se trouve le moteur de la VMC dans un immeuble ?

Qui gère la VMC dans un immeuble ?

VMC : partie commune ou privative ?

Entretien de la VMC : obligatoire ou pas ?

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